Monique Gagné – Hélène Trudel
vernissage et performance le 5 octobre – 13 h 30
Dimanche 6 octobre, visites guidées à compter de 13 h 30 jusqu’à 17 h 00.
Dimanche 20 octobre, conférence à 13 h 30, présences des artistes qui expliqueront l’ensemble de leur démarche de création et répondront aux questions du public.
Après Peau d’Âme (2013) puis « Ce que je te laisse : la destinée de la transmission » (2016), les artistes Monique Gagné et Hélène Trudel poursuivent leurs explorations et le dialogue et s’inspirent de la collection du Musée. Pour ce troisième volet, elles se sont intéressées à cet objet du quotidien tout simple qu’est la chaise. Déjà intégrée discrètement dans leur dernière installation, celle-ci est revenue les interpeller avec force.
Elles perçoivent la chaise comme un lieu de partage, d’écoute, d’attente, de revendication, de rêveries, d’enseignement, de repos… Ce type de siège a traversé les siècles et ce, dans plusieurs civilisations et dans toutes les couches sociales.
La chaise porte l’humanité. Qu’elle soit faite de bois, de métal, de pierre ou de corde elle évoque le corps. On s’y est assis, s’y assoit encore et s’en relève.
Elle nous rappelle la maison, dont on veut faire un lieu habitable et accueillant, mais elle peut aussi évoquer la vie qui passe.
Couverte d’un vêtement abandonné, elle rappelle le passage.
Vide, elle nous renvoie à l’absence ou à l’attente.
Renversée, elle peut être signe de violence, d’abandon ou de la traversée d’une zone de turbulence.
Parfois elle nous relie à un souvenir, mais elle nous invite surtout à nous arrêter pour entendre ce qui veut se dire.
La chaise nous émeut.
Comme par le passé, les robes sculptures et le travail avec le papier et le fil de lin seront leurs principaux interlocuteurs dans la mise en place de nouveaux dialogues qu’elles veulent instaurer.
Devant témoin la chaise se dira.